20- Un jour Abdu'l-Baha alla parler à des centaines de personnes dans un quartier pauvre de New York. Avec Lui, il y avait un groupe nombreux de Ses amis persans et américains. Comme ils marchaient à travers les rues, ils constituaient une suite inhabituelle avec les persans dans leurs longues robes flottantes et leurs têtes enrubannées à l'orientale. Comme l'on pouvait s'y attendre, un bon nombre de garçons se mirent à les suivre et bientôt à leur crier des noms et à leur lancer des bâtons.
L'hôtesse d'Abdu'l-Baha, Madame Kinney, ne pouvait supporter de Le voir traiter de cette façon, elle s'éclipsa brièvement dernière le groupe pour parler aux garçons. En quelques mots, elle leur dit qui Il était et que c'était un très saint homme qui avait passé plusieurs années en prison à cause de Son amour pour la Vérité et pour l'humanité et que maintenant, Il était en route pour parler aux miséreux de la Mission Bowery.
"Est-ce que nous pouvons y aller, nous aussi? " demanda le chef de la bande. Madame Kinney leur dit que cela ne serait pas possible, mais elle leur dit: "Si vous veniez chez moi dimanche prochain, je vais faire en sorte que vous puissiez Le voir."
Elle leur donna son adresse tout en pensant qu'à coup sûr ils ne viendraient pas.
Durant l'après-midi du dimanche suivant, les garçons arrivèrent chez Madame Kinney. Ils étaient nombreux, entre vingt et trente garçons, et pas d'un statut social très élevé. Par surcroît, ils n'étaient pas très bien vêtus mais ils étaient propres et vêtus comme pour une grande occasion. Ils gravirent allègrement les marches du perron en battant du talon tout en bavardant bruyamment, lorsque la porte fut ouverte, ils se précipitèrent en haut des marches vers la chambre d'Abdu'l-Baha.
Abdu'l-Baha se tenait debout à la porte, prêt à les recevoir. Il accueillit chaque garçon à l'entrée, l'un par une poignée de main, un autre en lui passant un bras autour de l'épaule mais toujours avec tellement de sourires et de rires qu'Il semblait être Lui-même un enfant parmi eux.
Et les garçons? Vous pouvez bien penser qu'ils étaient figés et craintifs dans cet environnement luxueux tout à fait nouveau à leurs yeux. Mais il n'en était absolument pas ainsi. Ils semblaient heureux du seul fait d'être dans la chambre avec ¢bdu'l-Baha.
Parmi les derniers à pénétrer dans la pièce, il y avait un garçon de couleur d'environ treize ans. Il était très noir et il avait évidemment très peur d'être mal accueilli puisqu'il était le seul de sa race dans le groupe. Lorsque Abdu'l-Baha vit ce garçon, Son visage s'illumina d'un divin sourire. Il leva Sa main dans un geste d'accueil princier et s'exclama d'une voix forte pour être entendu de tous: "Ah! Voici une rose noire!"
Il se fit soudainement un profond silence dans la pièce. Le visage noir s'illumina d'un bonheur et d'un amour presque surnaturels. Les autres garçons le regardèrent avec des yeux différents. Jamais auparavant n'avaient-ils relié à lui une chose aussi magnifique qu'une rose noire.
Les enfants demeurèrent tranquilles et détendus, mais ils devinrent plus sérieux et leur attention fut attirée vers Abdu'l-Baha. Ils jetèrent des regards vers le garçon de couleur, leurs yeux étant des plus songeurs. Abdu'l-Baha leur avait servi une leçon très profonde et cela sans qu'ils ne se rendent compte que c'était un enseignement intentionnel.
Tout de suite è l'arrivée des invités, Abdu'l-Baha avait envoyé quelqu'un acheter des sucreries et maintenant ces douceurs arrivèrent. C'était une boîte de cinq livres de coûteux chocolats mélangés. Le papier d'emballage fut enlevé et Abdu'l-Baha se promena avec la boîte autour du cercle de garçons, plongeant sa main dans la boîte et mettant une bonne poignée de chocolats dans les mains de chacun en ajoutant des paroles et un sourire pour tous. Il retourna ensuite à la table où Il s'était assis auparavant et y déposant la boîte qui ne contenait plus que quelques morceaux, Il y ramassa un chocolat long et noir. Il le regarda un instant et ensuite son regard fit le tour du groupe de garçons. Ils le surveillaient tous avec attention, s'attendant à quelque chose. Sans dire un mot, Il traversa la pièce jusqu'à l'endroit où était assis le garçon de couleur et toujours en silence mais affichant avec humour un regard profond qui englobait chacun dans la pièce, Il plaça le chocolat le long de la joue noire.
Le visage d'Abdu'l-Baha était radieux quand Il posa sa main autour de l'épaule du garçon et cette illumination semblait inonder la pièce. Pas besoin de paroles pour expliquer ce qu'il voulait dire et sans aucun doute chacun des garçons comprit. Il semblait vouloir dire que le garçon de couleur était non seulement une rose noire mais aussi une sucrerie noire. Vous mangez du chocolat noir et vous le trouvez bon au goût; peut-être que vous trouveriez bon votre frère noir si vous goûtiez sa douceur. (PF
L'hôtesse d'Abdu'l-Baha, Madame Kinney, ne pouvait supporter de Le voir traiter de cette façon, elle s'éclipsa brièvement dernière le groupe pour parler aux garçons. En quelques mots, elle leur dit qui Il était et que c'était un très saint homme qui avait passé plusieurs années en prison à cause de Son amour pour la Vérité et pour l'humanité et que maintenant, Il était en route pour parler aux miséreux de la Mission Bowery.
"Est-ce que nous pouvons y aller, nous aussi? " demanda le chef de la bande. Madame Kinney leur dit que cela ne serait pas possible, mais elle leur dit: "Si vous veniez chez moi dimanche prochain, je vais faire en sorte que vous puissiez Le voir."
Elle leur donna son adresse tout en pensant qu'à coup sûr ils ne viendraient pas.
Durant l'après-midi du dimanche suivant, les garçons arrivèrent chez Madame Kinney. Ils étaient nombreux, entre vingt et trente garçons, et pas d'un statut social très élevé. Par surcroît, ils n'étaient pas très bien vêtus mais ils étaient propres et vêtus comme pour une grande occasion. Ils gravirent allègrement les marches du perron en battant du talon tout en bavardant bruyamment, lorsque la porte fut ouverte, ils se précipitèrent en haut des marches vers la chambre d'Abdu'l-Baha.
Abdu'l-Baha se tenait debout à la porte, prêt à les recevoir. Il accueillit chaque garçon à l'entrée, l'un par une poignée de main, un autre en lui passant un bras autour de l'épaule mais toujours avec tellement de sourires et de rires qu'Il semblait être Lui-même un enfant parmi eux.
Et les garçons? Vous pouvez bien penser qu'ils étaient figés et craintifs dans cet environnement luxueux tout à fait nouveau à leurs yeux. Mais il n'en était absolument pas ainsi. Ils semblaient heureux du seul fait d'être dans la chambre avec ¢bdu'l-Baha.
Parmi les derniers à pénétrer dans la pièce, il y avait un garçon de couleur d'environ treize ans. Il était très noir et il avait évidemment très peur d'être mal accueilli puisqu'il était le seul de sa race dans le groupe. Lorsque Abdu'l-Baha vit ce garçon, Son visage s'illumina d'un divin sourire. Il leva Sa main dans un geste d'accueil princier et s'exclama d'une voix forte pour être entendu de tous: "Ah! Voici une rose noire!"
Il se fit soudainement un profond silence dans la pièce. Le visage noir s'illumina d'un bonheur et d'un amour presque surnaturels. Les autres garçons le regardèrent avec des yeux différents. Jamais auparavant n'avaient-ils relié à lui une chose aussi magnifique qu'une rose noire.
Les enfants demeurèrent tranquilles et détendus, mais ils devinrent plus sérieux et leur attention fut attirée vers Abdu'l-Baha. Ils jetèrent des regards vers le garçon de couleur, leurs yeux étant des plus songeurs. Abdu'l-Baha leur avait servi une leçon très profonde et cela sans qu'ils ne se rendent compte que c'était un enseignement intentionnel.
Tout de suite è l'arrivée des invités, Abdu'l-Baha avait envoyé quelqu'un acheter des sucreries et maintenant ces douceurs arrivèrent. C'était une boîte de cinq livres de coûteux chocolats mélangés. Le papier d'emballage fut enlevé et Abdu'l-Baha se promena avec la boîte autour du cercle de garçons, plongeant sa main dans la boîte et mettant une bonne poignée de chocolats dans les mains de chacun en ajoutant des paroles et un sourire pour tous. Il retourna ensuite à la table où Il s'était assis auparavant et y déposant la boîte qui ne contenait plus que quelques morceaux, Il y ramassa un chocolat long et noir. Il le regarda un instant et ensuite son regard fit le tour du groupe de garçons. Ils le surveillaient tous avec attention, s'attendant à quelque chose. Sans dire un mot, Il traversa la pièce jusqu'à l'endroit où était assis le garçon de couleur et toujours en silence mais affichant avec humour un regard profond qui englobait chacun dans la pièce, Il plaça le chocolat le long de la joue noire.
Le visage d'Abdu'l-Baha était radieux quand Il posa sa main autour de l'épaule du garçon et cette illumination semblait inonder la pièce. Pas besoin de paroles pour expliquer ce qu'il voulait dire et sans aucun doute chacun des garçons comprit. Il semblait vouloir dire que le garçon de couleur était non seulement une rose noire mais aussi une sucrerie noire. Vous mangez du chocolat noir et vous le trouvez bon au goût; peut-être que vous trouveriez bon votre frère noir si vous goûtiez sa douceur. (PF
[ Dash a comment ] [ No comments ]
no19
Voici un autre exemple de la finesse d'Abdu'l-Baha pour enseigner. Un homme avait dû subir une intervention chirurgicale majeure, et un an plus tard il semblait qu'il devait en subir une autre. Il devint très nerveux, tellement qu'il songeait à se défaire de sa dépendance au tabac entretenue durant presque toute sa vie d'adulte. Cet homme s'était toujours vanté d'être capable de cesser de fumer à volonté. À plusieurs reprises au cours de sa vie, il avait été capable d'arrêter de fumer pendant plusieurs mois consécutifs. Mais cette fois, alors qu'il était tellement nerveux, il eut la surprise de constater qu'il n'avait pas le contrôle de sa dépendance pendant plus d'une journée ou deux. En fin de compte, il décida d'aller voir Abdu'l-Baha et de lui demander Son aide. Il savait qu'Abdu'l-Baha avait enjoint aux baha'is d'éviter de fumer. " Sûrement " se disait-il à lui-même, "Abdu'l-Baha va me dire comment me débarrasser de cette habitude."
Lorsqu'il eut l'occasion de rencontrer Abdu'l-Baha, il Lui dit tout à ce sujet. Il était comme un enfant se confiant à sa mère, et sa voie s'éteignit dans un silence embrassant après seulement quelques mots. Mais Abdu'l-Baha comprit, en réalité mieux que quiconque aurait pût le faire. Il regarda l'homme d'une façon si pleine d'amour que ce dernier en ressenti toute la chaleur. Après une pause, Abdu'l-Baha demanda tranquillement: "Combien de cigarettes fumez-vous? " L'homme lui répondit.
Alors, Abdu'l-Baha lui dit: "Je ne pense pas que ces quelques cigarettes vous seront dommageables. En Orient, les hommes fument continuellement: leurs cheveux, leur barbe et leurs vêtements deviennent imprégnés de tabac et souvent ces personnes sentent très mauvais. Mais comme cela n'est pas votre cas et puisque vous avez déjà fumé tant d'années, je ne pense pas que cela devrait vous inquiéter.
Il sourit et ses yeux doux semblaient refléter une lueur, comme s'il avait été en train de savourer une merveilleuse, divine plaisanterie.
L'homme fut interloqué. Abdu'l-Baha n'avait pas fait l'ombre d'une réflexion sur les méfaits du tabac. Il n'avait fait aucun appel à sa force de volonté pour surmonter la tentation. Au lieu de cela, Il lui avait laissé l'entière liberté. Sans bien comprendre, l'homme éprouva un grand soulagement car il devinait qu'Abdu'l-Baha lui donnait un sage conseil. Le conflit intérieur était résolu, la nervosité disparue et l'homme goûta la joie de fumer sans remords. Mais il eut une certaine surprise: deux jours après la conversation, l'homme sentit qu'il avait complètement perdu le goût du tabac et cela persista pendant sept ans. (PF 44)
Lorsqu'il eut l'occasion de rencontrer Abdu'l-Baha, il Lui dit tout à ce sujet. Il était comme un enfant se confiant à sa mère, et sa voie s'éteignit dans un silence embrassant après seulement quelques mots. Mais Abdu'l-Baha comprit, en réalité mieux que quiconque aurait pût le faire. Il regarda l'homme d'une façon si pleine d'amour que ce dernier en ressenti toute la chaleur. Après une pause, Abdu'l-Baha demanda tranquillement: "Combien de cigarettes fumez-vous? " L'homme lui répondit.
Alors, Abdu'l-Baha lui dit: "Je ne pense pas que ces quelques cigarettes vous seront dommageables. En Orient, les hommes fument continuellement: leurs cheveux, leur barbe et leurs vêtements deviennent imprégnés de tabac et souvent ces personnes sentent très mauvais. Mais comme cela n'est pas votre cas et puisque vous avez déjà fumé tant d'années, je ne pense pas que cela devrait vous inquiéter.
Il sourit et ses yeux doux semblaient refléter une lueur, comme s'il avait été en train de savourer une merveilleuse, divine plaisanterie.
L'homme fut interloqué. Abdu'l-Baha n'avait pas fait l'ombre d'une réflexion sur les méfaits du tabac. Il n'avait fait aucun appel à sa force de volonté pour surmonter la tentation. Au lieu de cela, Il lui avait laissé l'entière liberté. Sans bien comprendre, l'homme éprouva un grand soulagement car il devinait qu'Abdu'l-Baha lui donnait un sage conseil. Le conflit intérieur était résolu, la nervosité disparue et l'homme goûta la joie de fumer sans remords. Mais il eut une certaine surprise: deux jours après la conversation, l'homme sentit qu'il avait complètement perdu le goût du tabac et cela persista pendant sept ans. (PF 44)
[ Dash a comment ] [ No comments ]
no 18
18- Voici l'histoire relatant la façon dont Abdu'l-Baha se présenta à une réception tenue pour une vingtaine de personnes de grande renommée en Amérique et d'un rang social élevé:
L'hôtesse de la réception avait auparavant rendu visite à Abdu'l-Baha à Akka pendant qu'Il était prisonnier là-bas. Sa vie avait été complètement transformée par cette rencontre et elle souhaitait que ses propres amis le rencontrent eux aussi. Mais elle était un peu nerveuse au sujet de la réception car ses amis étaient d'éminents scientifiques, artistes, médecins qui ne se préoccupaient presque pas de religion. En fait, quelques-uns d'entre eux n'avaient pas la moindre opinion sur l'existence de Dieu, et ils n'étaient pas intéressés par la question.
Évidemment, la dame voulait que sa réception soit un succès et elle se demandait comment Abdu'l-Baha dénouerait la situation. Avec un brin de nervosité, elle suggéra à Abdu'l-Baha de parler de la vie après la mort et s'en remit aux bonnes grâces du Maître.
Pendant que le dîner se déroulait, la conversation ne portait que sur des questions banales et Abdu'l-Baha ne fit aucun effort pour faire changer le sujet de la conversation. Alors après un certain temps, l'hôtesse elle-même fit une introduction pour permettre à Abdu'l-Baha de parler de sujets spirituels.
Sa réponse fut de demander s'Il pouvait leur raconter une histoire et Il raconta l'une des nombreuses histoires orientales qu'Il connaissait. À la fin de l'histoire, chacun riait de bon cur. La glace était rompue. D'autres personnes y allèrent ensuite de leurs propres histoires. Alors, Abdu'l-Baha, le visage resplendissant de bonheur raconta une autre histoire, puis encore d'autres. Son rire dominait la salle. Il leur souligna qu'il était bon de rire. Le rire, leur dit-il, constitue une détente spirituelle.
Il leur mentionna que l'univers de leur vie en prison était le plus pénible que l'on puisse imaginer. Mais en fin de journée, chacun des compagnons d'Abdu'l-Baha racontait les plus cocasses incidents survenus ce jour-là. Parfois, c'était un peu difficile de trouver quelque chose de drôle à raconter, mais on en arrivait toujours à rire jusqu'au larmes. Le bonheur, disait-Il ne dépend pas de votre environnement, ni des circonstances prévalant.
Et ce fut tout ce que Abdu'l-Baha raconta durant le dîner à propos de choses spirituelles ou des enseignements de Baha'u'llah. Mais l'effet de Ses paroles fut plus intense que s'Il avait donné un long discours sur la religion.
Après que les invités furent sortis et qu'Abdu'l-Baha était sur le point de se rendre à Son hôtel, Il s'approcha de Son hôtesse, lui fit un sourire et lui demanda d'une manière un peu gênée, "Êtes vous contente de moi?" (PF 117)
* * *
L'hôtesse de la réception avait auparavant rendu visite à Abdu'l-Baha à Akka pendant qu'Il était prisonnier là-bas. Sa vie avait été complètement transformée par cette rencontre et elle souhaitait que ses propres amis le rencontrent eux aussi. Mais elle était un peu nerveuse au sujet de la réception car ses amis étaient d'éminents scientifiques, artistes, médecins qui ne se préoccupaient presque pas de religion. En fait, quelques-uns d'entre eux n'avaient pas la moindre opinion sur l'existence de Dieu, et ils n'étaient pas intéressés par la question.
Évidemment, la dame voulait que sa réception soit un succès et elle se demandait comment Abdu'l-Baha dénouerait la situation. Avec un brin de nervosité, elle suggéra à Abdu'l-Baha de parler de la vie après la mort et s'en remit aux bonnes grâces du Maître.
Pendant que le dîner se déroulait, la conversation ne portait que sur des questions banales et Abdu'l-Baha ne fit aucun effort pour faire changer le sujet de la conversation. Alors après un certain temps, l'hôtesse elle-même fit une introduction pour permettre à Abdu'l-Baha de parler de sujets spirituels.
Sa réponse fut de demander s'Il pouvait leur raconter une histoire et Il raconta l'une des nombreuses histoires orientales qu'Il connaissait. À la fin de l'histoire, chacun riait de bon cur. La glace était rompue. D'autres personnes y allèrent ensuite de leurs propres histoires. Alors, Abdu'l-Baha, le visage resplendissant de bonheur raconta une autre histoire, puis encore d'autres. Son rire dominait la salle. Il leur souligna qu'il était bon de rire. Le rire, leur dit-il, constitue une détente spirituelle.
Il leur mentionna que l'univers de leur vie en prison était le plus pénible que l'on puisse imaginer. Mais en fin de journée, chacun des compagnons d'Abdu'l-Baha racontait les plus cocasses incidents survenus ce jour-là. Parfois, c'était un peu difficile de trouver quelque chose de drôle à raconter, mais on en arrivait toujours à rire jusqu'au larmes. Le bonheur, disait-Il ne dépend pas de votre environnement, ni des circonstances prévalant.
Et ce fut tout ce que Abdu'l-Baha raconta durant le dîner à propos de choses spirituelles ou des enseignements de Baha'u'llah. Mais l'effet de Ses paroles fut plus intense que s'Il avait donné un long discours sur la religion.
Après que les invités furent sortis et qu'Abdu'l-Baha était sur le point de se rendre à Son hôtel, Il s'approcha de Son hôtesse, lui fit un sourire et lui demanda d'une manière un peu gênée, "Êtes vous contente de moi?" (PF 117)
* * *
[ Dash a comment ] [ No comments ]
anecdote no 17
Un jour, un ministre chrétien vint rendre visite à Abdu'l-Baha afin de recueillir de l'information pour un article dans une Revue. Il était évident que le ministre d'un âge certain, n'avait aucun intérêt pour la Foi baha'ie ou envers Abdu'l-Baha. Lui seul s'exprimait et il posait seulement des questions de nature à illustrer son article de Revue. Abdu'l-Baha répondait aux questions par des phrases laconiques ou par des " oui " ou des " non. " Il ne perdait pas intérêt dans l'entrevue mais il semblait qu'Il portait plus attention à l'interrogateur qu'aux questions elles-mêmes. Il était complètement décontracté en position assise, les mains sur Ses genoux, paumes tournées vers le haut comme Il avait habitude de le faire. Il regardait son interlocuteur avec une indescriptible expression d'amour infini. Son visage était radieux d'une flamme intérieure.
Le ministre parlait sans arrêt. Les autres personnes qui étaient avec Abdu'l-Baha devinrent très impatientes. Pourquoi donc Abdu'l-Baha ne mettait-il pas fin à l'entrevue? pensaient-ils. Ne voyait-il pas que cela était inutile? Cet homme n'avait pas d'autre intérêt que de faire de l'argent avec son article. Mais Abdu'l-Baha continuait d'écouter et Il encourageait l'homme à s'exprimer pleinement.
À la fin, le ministre fit une pause. Il y eut un silence momentané et alors Abdu'l-Baha commença à parler de Sa voix douce et résonnante. Phrase par phrase l'interprète traduisait. Il parla de Sa Sainteté le Christ, de Son amour pour l'humanité l'ayant mené à la Croix, de l'importance du ministère chrétien " auquel vous, mon cher fils avait été appelé", du besoin pour le clergé de " revêtir les attributs divins " de façon à ce que le clergé attire les cœurs des hommes à la vie divine. Il parla aussi de la venue sur terre du Royaume de Dieu pour lequel le Christ avait dit de prier et qui avait été établi par Baha'u'llah comme le Christ l'avait promis.
En moins de cinq minutes, l'interrogateur était devenu une personne transformée. Il était humble et, pour l'instant en tout cas, un disciple aux pieds de Abdu'l-Baha. Il semblait avoir été transporté dans un autre monde, tout comme les autres personnes présentes. Son visage brillait visiblement, comme s'il avait reçu une lumière intérieure.
Alors, Abdu'l-Baha se leva. Il embrassa amoureusement le ministre et le conduisit vers la porte. Rendu là, Il fit une pause. Ses yeux se portèrent vers un gros bouquet de roses magnifiques qu'un de Ses amis lui avait apporté ce matin-là. Il y en avait au moins deux douzaines, peut-être même trois. Il y en avait tellement et leurs tiges étaient si longues, qu'elles étaient placées dans un support à parapluie car il n'y avait pas d'autre chose pour les contenir.
Dès que les yeux d'Abdu'l-Baha se furent posés sur les roses, Il éclata de rire. Son rire plutôt enfantin tonna dans toute la pièce. Il se pencha, ramassa tout le bouquet de roses dans ses bras et les déposa dans les bras du visiteur. Et ainsi se tenait le ministre, sa tête grise et ronde au-dessus de l'immense paquet de jolies fleurs, tellement surpris, tellement radieux, si humble, si complètement transformé! Oui, Abdu'l-Baha connaissait la façon d'enseigner l'amour de Dieu! (PF 47)
* * *
Le ministre parlait sans arrêt. Les autres personnes qui étaient avec Abdu'l-Baha devinrent très impatientes. Pourquoi donc Abdu'l-Baha ne mettait-il pas fin à l'entrevue? pensaient-ils. Ne voyait-il pas que cela était inutile? Cet homme n'avait pas d'autre intérêt que de faire de l'argent avec son article. Mais Abdu'l-Baha continuait d'écouter et Il encourageait l'homme à s'exprimer pleinement.
À la fin, le ministre fit une pause. Il y eut un silence momentané et alors Abdu'l-Baha commença à parler de Sa voix douce et résonnante. Phrase par phrase l'interprète traduisait. Il parla de Sa Sainteté le Christ, de Son amour pour l'humanité l'ayant mené à la Croix, de l'importance du ministère chrétien " auquel vous, mon cher fils avait été appelé", du besoin pour le clergé de " revêtir les attributs divins " de façon à ce que le clergé attire les cœurs des hommes à la vie divine. Il parla aussi de la venue sur terre du Royaume de Dieu pour lequel le Christ avait dit de prier et qui avait été établi par Baha'u'llah comme le Christ l'avait promis.
En moins de cinq minutes, l'interrogateur était devenu une personne transformée. Il était humble et, pour l'instant en tout cas, un disciple aux pieds de Abdu'l-Baha. Il semblait avoir été transporté dans un autre monde, tout comme les autres personnes présentes. Son visage brillait visiblement, comme s'il avait reçu une lumière intérieure.
Alors, Abdu'l-Baha se leva. Il embrassa amoureusement le ministre et le conduisit vers la porte. Rendu là, Il fit une pause. Ses yeux se portèrent vers un gros bouquet de roses magnifiques qu'un de Ses amis lui avait apporté ce matin-là. Il y en avait au moins deux douzaines, peut-être même trois. Il y en avait tellement et leurs tiges étaient si longues, qu'elles étaient placées dans un support à parapluie car il n'y avait pas d'autre chose pour les contenir.
Dès que les yeux d'Abdu'l-Baha se furent posés sur les roses, Il éclata de rire. Son rire plutôt enfantin tonna dans toute la pièce. Il se pencha, ramassa tout le bouquet de roses dans ses bras et les déposa dans les bras du visiteur. Et ainsi se tenait le ministre, sa tête grise et ronde au-dessus de l'immense paquet de jolies fleurs, tellement surpris, tellement radieux, si humble, si complètement transformé! Oui, Abdu'l-Baha connaissait la façon d'enseigner l'amour de Dieu! (PF 47)
* * *
No comments:
Post a Comment